Les Paradoxes dans l’Entreprise
Catherine-Sophie Dubois, Coach et conseil en management et conduite du changement.
L’Entreprise contemporaine se trouve au carrefour des intenses transformations auxquelles fait face notre monde : la financiarisation de l’économie, l’individualisation, l’amplification des interdépendances, les révolutions technologiques, les « big data » et les réseaux sociaux.
Dans ce contexte, les hommes et les femmes de l’Entreprise sont confrontés, de plus en plus, à des situations contradictoires difficilement appréhendables et des injonctions paradoxales de la part de l’entreprise, du management, des clients, des partenaires et des pairs.
C’est ainsi, que les collaborateurs doivent répondre à des exigences irréalistes, sont soumis à des demandes contradictoires provenant d’une multitude de pôles de décision, jouissent d’une « réelle » liberté mais dans un cadre contraignant, subissent la « dictature du chiffre » qu’ils doivent maitriser, … chacun se sent alors débordé et démuni
De l’intuition d’une spiritualité dans le modèle de Palo Alto à la découverte du sacré chez Gregory Bateson.
Bruno Boussuge, coach, formateur.
Parler de spiritualité dans un modèle non typologisant, adogmatique, explicitant des prémisses scientifiques rigoureuses, fait figure potentiellement de gageure, d’incongruité, voire d’hérésie. Parler de spiritualité dans un modèle qui se propose d’embrasser la complexité des multiples et diverses interactions dans la singularité de chaque situation vivante, pour permettre au système d’auto-évoluer dans le champ du vivant, peut éventuellement ouvrir vers quelque chose de l’ordre d’un mystère…
Gregory Bateson parle de « mysticisme », « spiritualité », « sacré », « ange », « religion » et fait références à l’évangile de St Jean, au Tao ou encore au grand véhicule Bouddhiste. Comment ces notions s’articulent-elles avec la rigueur de méthodologie scientifique qui le caractérise ? Comment dialoguent-elles avec celles de la poésie, de l’humour et des lois scientifiques ? Mon intervention a pour double objet : d’une part, de rendre compte de cet entrelacement complexe au service d’une certaine compréhension du vivant, d’une spiritualité immanente, à hauteur d’homme en m’appuyant sur les propos de Gregory Bateson et de certains commentateurs, et, d’autre part, d’un certain nombre de transpositions potentielles en termes de posture dans la pratique du modèle de Palo Alto.
Petits fragments de conversations thérapeutiques systémiques
Aleksandra Kosinska, psychologue clinicienne, thérapeute, coach, formatrice.
François Simonot, thérapeute, formateur, superviseur.
Un duo, deux tessitures, un moment ensemble pour partager nos expériences.
Chassé-croisé de florilèges entre deux thérapeutes à propos de leur pratique systémique :
… des histoires, des anecdotes, des étonnements, des réussites, des échecs …
Vision systémique et Management : l’Intervention Systémique Paradoxale au service du manager.
Catherine Conti, consultante, coach et formatrice.
PJ Barthe, consultant, coach et formateur.
Dans le monde complexe des organisations, avec de nombreux acteurs et des demandes de changements tous azimuts, la vision systémique propose aux managers une nouvelle lecture des situations qu’ils vivent.
Cette approche, en se focalisant sur les interactions dans un contexte donné, conduit à une nouvelle compréhension des situations et de nouveaux moyens d’action.
En réfléchissant en termes de messages échangés et de demande contenue dans chaque message, les managers peuvent éviter beaucoup d’incompréhensions et d’actions contre-productives. Ils démontrent davantage de hauteur de vue, d’anticipation et de capacité d’adaptation.
Au travers de témoignages de managers qui l’expérimentent avec nous, nous montrerons comment la vision systémique permet non seulement de clarifier dans chaque contexte, ce qu’ils attendent des autres et ce qui est attendu d’eux, mais aussi de moduler leur communication pour plus d’efficacité.
Le temps suspendu : Lost in translation.
Georges Elkan, pédopsychiatre.
S’il est stratégique de parler le langage du client, que se passe-t-il quand on est de pays, de langues, de cultures différents et qu’on fait appel à une (un) interprète ?
Que devient le questionnement stratégique retravaillé par le processus de la traduction ?
Comment le schéma systémique se redessine-t-il ?
Que deviennent la place du thérapeute, sa présence, sa posture, dans ce contexte ? »
Implicites : danger immédiat !
Irène Bouaziz, psychiatre
Si nous savons tous (implicite : si vous ne le savez pas, vous êtes inculte) que tout message contient, en plus de l’information explicite qu’il véhicule, plusieurs messages implicites, nous avons aussi tendance à l’ignorer quand ça nous arrange (implicite: ce qui n’est pas bien).
Les axiomes de la communication énoncés par les chercheurs de Palo Alto nous rendent attentifs à l’une des catégories d’implicites : les injonctions (implicite : si vous souscrivez à l’approche de Palo Alto, vous devez être attentif à l’ordre contenu dans tout message). Avec un peu d’expérience (implicite : au début ce n’est pas évident), leur prise en compte devient un atout précieux dans la stratégie d’intervention. Mais le risque est grand de négliger les autres implicites, en particulier ceux qui qualifient notre interlocuteur. Et malheureusement, l’usage d’une stratégie paradoxale, ne préserve pas, loin de là, des dégâts que peut faire un implicite dévalorisant pour notre interlocuteur (implicite : si vous ne voulez pas disqualifier vos interlocuteurs, venez écouter mon intervention).
Rétroliens/Pings