XIIIème Journée de Rencontre de Paradoxes
le 4 octobre 2014 à Paris
Programme et Résumés
MATIN
Le conflit, pour le pire… ou le meilleur ?
Mathieu MAURICE, consultant.
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Quand la mort croise la vie : Entendre et accompagner l’indicible
Aleksandra KOSINSKA
psychologue, formatrice
Pause
Ni coachs, ni thérapeutes, mais qu’est ce qu’on fout là ?
Selva DEMAUX, Cécile MINGALON, psychologues, conseils pour les médias
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Palo Alto « live »
Démonstration par Irène BOUAZIZ, psychiatre
PAUSE DEJEUNER (buffet sur place)
APRES-MIDI
Farandole de témoignages et discussions :
Commencer une formation par la fin: les joies et les peines d’un voyage de Palo Alto au coaching généraliste.
Raffaella BOTTINO, consultante, dé-formatrice
Qui suis-je pour prétendre aider ? Réflexion sur la relation d’aide avec le modèle de Palo Alto
Anne BLEHAUT, coach , consultante RH
La préparation de l’entretien tripartite, un moment clé dans le coaching
Marie-Laure VOISARD, coach d’entreprise
De l’exercice de « l’anthropologue et l’extraterrestre » à la vraie vie auprès de mes managers
Christine M., Manager d’équipes
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Equipes : comment faire des interactions le seul outil d’intervention ?
Laurence MORYOUSSEF, coach
Pause
Bavarder et travailler
Georges ELKAN, pédopsychiatre
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Les clients sont formidables !
Irène BOUAZIZ, psychiatre
CLÔTURE DE LA JOURNEE à 17 h 30
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Résumés
Le conflit, pour le pire… ou le meilleur ?
Mathieu MAURICE, consultant.
Le point de départ : une entreprise demande une formation « gestion des conflits ». Le point d’arrivée : la mise en place d’une formation « réhabiliter le conflit ».
Le point de départ : un constat partagé sur les ravages provoqués par les conflits entre directions et entre salariés. Le point d’arrivée : un constat partagé sur les ravages du consensus et des « organisations anti-confrontation ».
Le point de départ : conflits sociaux, cloisonnements, lourdeur de l’organisation. Le point d’arrivée : conflits sociaux, confrontation, agilité de l’organisation.
Entre ces deux points se dessine une évidence : moins il y a de conflit, plus il y a de conflit… Et inversement ! De quoi partager avec vous une tentative amusante d’intervention paradoxale.
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Quand la mort croise la vie : Entendre et accompagner l’indicible
Aleksandra KOSINSKA psychologue, formatrice
Un nouveau né est assez âgé pour mourir…. j’ai entendu cette phrase un jour sur les bancs de l’université… mais je n’ai vraiment réalisé sa portée qu’en accompagnant des patients qui ont vécu ce drame…
Les êtres humains passent par toutes sortes de souffrances et d’épreuves de la vie. Celles qui sont le plus douloureuses, celles qui questionnent le plus, sont souvent celles qui touchent à la mort.
Comment, en tant que thérapeute, pouvons nous prétendre soulager dans des pareilles circonstances ?
Comment l’approche de Palo Alto peut-elle nous aider à aider ?
Au delà de la stratégie et des outils, quelle vision du monde peut nous permettre de rejoindre l’autre sans se noyer dans le désespoir ? »
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Commencer une formation par la fin: les joies et les peines d’un voyage de Palo Alto au coaching généraliste.
Raffaella BOTTINO, consultante, dé-formatrice
J’ai fait les choses à l’envers : une formation en 3 cycles à l’approche de Palo Alto AVANT une formation de coach généraliste. « Pourquoi as-tu fait ça ? », m’a-t-on demandé ? Je pense que c’était, peut être, pour me conformer à l’idée répandue que « quand même les bases sont essentielles pour avancer ! ».
Mais… est-il vraiment vrai que pour être un bon professionnel il faut connaître les bases ? Faut-il savoir que le feu est « la production d’une flamme et la dégradation visible d’un corps par une réaction chimique exothermique d’oxydation appelée combustion » pour s’allumer une cigarette ?
Qu’est ce que cela fait d’avoir fini là où les autres commencent ? Je vous invite à ce voyage à rebours.
Qui suis-je pour prétendre aider ? Réflexion sur la relation d’aide avec le modèle de Palo Alto
Anne BLEHAUT, coach, consultante RH
Aider une personne à aller mieux. L’enjeu est de taille, en particulier pour une coach, novice en expérience et jeune en âge, qui se persuade au gré de ses interventions que « la découverte de l’erreur est porteuse de la promesse de nouveaux progrès » (G.Bateson). Mais de quel type d’erreurs parle-t-on ? Les erreurs de « technique » dues au manque d’expérience ou du fait de nos limites humaines peuvent être « récupérables » et très instructives, certes. En est-il de même pour les erreurs de posture ? Pouvons-nous prendre des risques dans la manière dont nous posons notre regard sur notre client et sur l’interaction en jeu ? Et pour entamer la réflexion, ne faut-il pas commencer par explorer le regard que l’on pose sur soi-même, praticien, soumis comme le client à l’effet Rosenthal ?
La préparation de l’entretien tripartite, un moment clé dans le coaching
Marie-Laure VOISARD, coach d’entreprise
La séance tripartite (entreprise, coaché et coach) a pour but de définir le contrat de coaching en entreprise. Dans une approche systémique, le coach prend en compte tous les acteurs concernés, la dimension hiérarchique et la part de contrainte dans la demande de changement. Cette réunion doit être préparée par des rendez-vous individuels avec les différents acteurs. Durant ces entretiens, le coach aide la ligne hiérarchique à clarifier sa demande de changement vis-à-vis du coaché. Les attentes et les enjeux seront ainsi mieux explicités lors de la tripartite, ce qui favorisera la réussite du coaching.
A travers des exemples, nous regarderons :
– quels sont les acteurs pertinents et dans quel ordre les rencontrer,
– quel est le contenu des entretiens selon les interlocuteurs,
– comment ces entretiens constituent déjà une intervention sur le système.
De l’exercice de « l’anthropologue et l’extraterrestre » à la vraie vie auprès de mes managers
Christine M., Manager d’équipes
Pourquoi, en tant que manager, cette approche a-t-elle été intéressante pour moi ? Comment je m’en sers lors de mes entretiens individuels avec chacun de mes managers ?
Comment la « Grille de classement des informations » déclinée dans le Modèle de Palo Alto, me sert-elle à garder un « fil d’Ariane » ? Qu’est-ce qui me permet de les aider dans leurs tentatives de résoudre leurs problèmes, à un moment donné, avec leur équipe ou avec un équipier ?
Et finalement, en quoi cet outil de « rangement », cette « grille » a-t-elle aussi ses limites dans mon contexte ?
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Equipes : comment faire des interactions le seul outil d’intervention ?
Laurence MORYOUSSEF, coach
Les habitudes des entreprises, les réflexes de nos clients ainsi que la pratique courante des consultants ont contribué à créer un consensus autour de l’utilisation d’outils lorsqu’on intervient auprès d’une équipe. Outils théoriques, outils de diagnostic, outils d’animation. Leur utilisation me mettait parfois dans une forme d’inconfort. Je me suis posée la question de leur compatibilité avec des interventions que je voulais constructivistes, systémiques et visant l’arrêt des tentatives de solutions. Au fur et à mesure de ma réflexion et de ma pratique, j’ai finalement décidé de faire sans… Je me propose de partager avec vous ce cheminement vers une pratique qui n’est pas toujours simple mais que je trouve nettement plus confortable.
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Bavarder et travailler
Georges ELKAN, pédopsychiatre
En classe, bavarder est sensé empêcher le travail. En consultation, on bavarde souvent, et justement, c’est alors qu’on travaille. En thérapie brève, on s’attache à avoir des entretiens structurés autour d’interventions pertinentes et si possible stratégiques. Parfois, ce n’est pas ce qui se passe. Il peut alors être aidant de se référer aux travaux d’Harlene Anderson sur la conversation dans un sens thérapeutique.
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Les clients sont formidables !
Irène BOUAZIZ, psychiatre
Si, avec le modèle de résolution de problèmes de PA, le praticien se limite à amener le client à cesser ses efforts pour atteindre son objectif, c’est parce qu’il a confiance.
Il a confiance dans les capacités du client à trouver des solutions qui lui conviennent.
L’arrêt des tentatives de solution est compris comme un des éléments qui contribuent à créer un contexte favorable pour que le client accède à ses ressources.
Un contexte favorable … pour peu qu’on ne le pollue pas trop…
Quelques réflexions autour d’une technique hybride: paradoxe et hypnose.